Que se passerait-il aujourd'hui si dans l'Église se levait un diacre ayant de l'histoire sainte une compréhension aussi profonde que celle d'Étienne et une conviction aussi forte dans la proclamation de la vérité? Son discours devant le Sanhédrin d'aujourd'hui aurait-il le même résultat? S'il nous appelait « hommes au cou raide » et nous disait que nous nous opposons toujours au Saint Esprit, l'écouterions-nous longtemps?


Lorsque nous nous tournons vers le passé et lisons l'histoire sainte, quelle est notre réaction? Pendant qu'on lapidait Étienne, il y avait dans la foule un jeune homme nommé Saul ; il était là et le regarda mourir. Il était soutenu par toute l'autorité de la nation, pourtant il était du mauvais côté. Il lui fallut devenir aveugle avant d'y voir clair. Les disciples étaient tout aussi ignorants, et c'est seulement en voyant Jésus de leurs yeux, après sa résurrection, qu'ils comprirent combien, depuis le commencement, ils avaient été aveugles. Ce qu'ils avaient prêché concernant le Messie était vrai, mais ce qu'ils avaient compris ne l'était pas. Leur imagination était pleine de trônes, de couronnes et de gloire et ils n'avaient pas compris l'humiliation et l'agonie dans le jardin, le prétoire et la croix du Calvaire.


Les pionniers de notre propre Église, au temps de William Miller, souffraient d'une vision confuse du même genre et d'une médiocre compréhension du plan d'ensemble de Dieu. Leur immense désir d'être délivrés de ce monde leur donnait du zèle et leur inspirait des hymnes d'espérance qui sonnent juste et sont beaux aujourd'hui encore. Mais dans une large mesure leurs désirs étaient égocentriques et un voile obscurcissait leurs yeux. Ils étaient aveuglés par des opinions humaines, des traditions, des erreurs populaires et des enseignements erronés, de sorte qu'ils ne saisissaient que partiellement les vérités qu'ils avaient besoin de connaitre.


En tant qu'Adventistes du 7e Jour, nous sommes exposés au même danger. Plus nous nous éloignons de nos commencements, plus nous risquons de méconnaître notre héritage. Il ne fallut que quatre générations de Noé à Nemrod pour effacer de leur esprit l'histoire de la destruction du monde par le déluge et pour ériger Babylone la grande. De même, Israël oublia bien vite sa délivrance de l'Égypte. Mais leurs chutes ont été « écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles ».


Le fait même que l'Église s'enfonce loin dans un second siècle depuis le grand désappointement de 1844 devrait nous inciter à un examen sérieux de notre histoire. Comment ce temps si long se rattache-t-il au Jour de l'Expiation? Qu'est-ce qui peut nous aider à comprendre le problème, et le retard du second avènement? D'aucuns disent que la persécution fera le travail exigé. Mais c'est ignorer que la persécution ne précède pas, mais suit la sainteté de vie. Allons plus loin : le Seigneur ne saurait s'abaisser à ce niveau pour réveiller la dernière génération. Comment l'Époux céleste, après avoir courtisé son épouse prétendrait-il la contraindre à accepter sa main? Aucune persécution ne pourrait créer un amour véritable dans le coeur de l'Épouse. Étant Laodicée, l'Épouse ne savait pas qu'elle était « misérable »; et, contrairement à Adam après le péché, elle ne savait pas qu'elle était « nue ». Séparée de ses premiers parents par bien des générations, son péché n'en était que plus profondément enfoui, mais en revanche, la victoire n'en serait que plus glorieuse.


Le reste doit mourir


Un héritage glorieux attend les enfants de Dieu. Mais ils ne peuvent le recevoir tant qu'ils n'en pressentent pas la gloire, n'en comprennent pas la valeur et ne mesurent pas ce qu'il implique. Le père de l'enfant prodigue n'avait pas été imprudent au point de remettre tous ses biens entre les mains de ce fils indocile avant qu'il ne mûrisse. Le jeune homme n'avait pas conscience de sa cécité laodicéenne, jusqu'à ce que son échelle des valeurs se trouve radicalement bouleversée. C'est dans une porcherie que le fils recouvra la vue. Il en vint à haïr les gousses de ses propres valeurs égocentriques et cette maturité lui révéla ses véritables besoins... Il prit conscience de sa nudité, et sa faim était une image de son âme affamée. « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. »


Israël, comme le fils prodigue, perçut les dons de Dieu avec l'aveuglement de son propre orgueil national égoïste. La pensée de la grandeur de la nation le dévorait, et son héritage éternel représentait un désert aride. Entre les mains de prodigues sensuels et aveugles, les oracles de Dieu étaient comme des perles jetées aux pourceaux. Le « Reste » voit-il ce danger? Nous aussi nous sommes des enfants d'Abraham.


Le fils prodigue dut mûrir avant d'être capable d'apprécier tout ce que le père avait fait pour lui. Depuis l'enfance jusqu'à son adolescence prétentieuse, il avait été nourri, protégé, tous ses besoins avaient été satisfaits. Entre ce que ses yeux voyaient et ce que comprenait son esprit, il y avait un abîme. Il ne percevait pas que « la plus belle robe » de la maison et l'anneau avec le sceau de son père devaient lui être refusés jusqu'à ce qu'il rentre en lui-même et comprenne la valeur de l'héritage. Y a-t-il eu dans toute l'histoire un « prodigue » tel que la septième Église?


Ce que cet enfant indocile vit et vécut en type au niveau de son conscient dans la parabole, dut être purifié par l'expérience avant qu'il rentre en lui-même. Alors, sa folie inconsciente lui apparut et l'antitype devint la vérité de sa vie. Il lui fallait cheminer des symboles abstraits de la grandeur à la connaissance dégrisante de la réalité de la vie. Il dut apprendre la repentance et, avec une angoisse profonde, s'exclamer : « Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi ». Quand il comprit qu'il avait péché « contre le ciel », un changement devenait possible. C'est alors qu'il reçut « le sceau » de l'approbation de son père. Ainsi en sera-t-il avec la dernière Église.


Chez un enfant ou un adolescent, l'immaturité est normale. Mais un temps vient où elle doit faire place à la responsabilité et où la fiabilité d'un adulte n'est pas seulement espérée mais exigée. Les réalités de la vie doivent remplacer les fantaisies de l'enfance, les contes et les poésies enfantines. Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venu à avoir besoin de lait et non d'une nourriture solide. Or quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice, car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. Et l'apôtre poursuit en disant qu'il nous faut laisser les enseignements élémentaires au sujet de Christ et tendre à la maturité sans poser de nouveau le fondement de la repentance des péchés qui conduisent à la mort.


Il n'y a pas dans toute la Parole de Dieu de nourriture plus solide que les messages des trois anges. Seules des personnes adultes qui ont été sevrées auront des yeux assez ouverts pour en supporter tout l'éclat. Ceux qui restent des enfants qui se nourrissent de lait, ce sont eux « qui boiront le vin de la fureur de Dieu », et ils ne seront pas capables de rester « en présence de l'Agneau ». Le Seigneur Jésus s'efforça d'expliquer cette terrible vérité lorsqu'il décrivit les événements de la « fin des temps ». Lorsqu'il dit : « Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là », est-ce qu'il accablait celles qui se trouveraient enceintes? De même, lorsqu'il conjurait ses auditeurs : « Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat », se préoccupait-il avant tout des rigueurs du froid et de l'inobservance du sabbat? Tout cela se situe dans le cadre de l'Apocalypse lorsque « l'abomination de la désolation » a atteint son sommet.


Y a-t-il une vérité plus profonde? Jésus disait-il alors à ses disciples, et, plus important encore, nous dit-il aujourd'hui que des enfants encore nourris du lait de leur mère sont en danger et ne pourront survivre lorsque s'abattront les malheurs de la fin des temps? Seuls ceux qui, dans l'unité de la foi, auront la connaissance du Fils de Dieu, ceux qui seront pleinement adultes, hommes faits, et seront parvenus à la stature parfaite de Christ, seront capables de tenir dans cette grande épreuve, une épreuve telle qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement du monde. Et lorsqu'il parlait de « l'hiver », s'agissait-il de neige et de glace ou bien plutôt d'un temps où la vérité serait enfouie et où il n'y aurait ni croissance, ni fleurs, ni fruits, un temps d'aridité? Un peuple contraint de fuir en un tel temps n'aurait aucune ressource spirituelle et serait prisonnier des froids symboles légalistes du sabbat, si apparents chez les Juifs. Ils méprisèrent Jésus à cause de ce qu'il faisait le jour du sabbat, parce que la vérité spirituelle du sabbat leur échappait. Des périls analogues nous menacent.


Ceci devrait nous aider à comprendre que, lorsque Christ essaya de dire aux Juifs qu'on ne peut mettre du vin nouveau dans de vieilles outres, il énonçait un principe. Il proclamait que la vérité n'est pas statique. Elle s'accroit ou elle se corrompt. Le caractère de Dieu lui-même se révélera toujours de plus en plus clairement.


L'éternité sera une marche sans fin, une progression et une réussite éternelles. C'est dans ce cadre qu'on doit envisager le caractère de Dieu. Même l'homme mortel, avec son esprit borné, comprend que l'univers est sans limites, qu'il se dilate sans fin en harmonie avec un Créateur infini. Cela nous donne le fondement d'un perpétuel défi dans une terre nouvelle, une création nouvelle sans péché (ou le péché serait exclu). Mais dans l'immédiat « au temps de la fin », notre intelligence doit être agrandie. L'univers attend, lorsque le mystère de Dieu s'accomplira.


À titre de faible illustration, considérez les travaux nécessaires pour construire une maison. Pour commencer, il faut établir les fondations. C'est là-dessus que l'on posera le sol, les murs et le toit. Chaque étape prépare la suivante, et doit la précéder pour que la construction puisse être achevée.


Mais imaginez que l'excavateur barricade l'emplacement qu'il a préparé pour les fondations et en interdise l'entrée à toute personne. Il construit une clôture pour en interdire l'accès. Il n'est pas disposé à laisser qui que ce soit détruire la belle ordonnance de son ouvrage. Pourquoi leur permettrait-on de décharger le béton, du bois d'oeuvre et tous autres matériaux sur l'emplacement qu'il a si soigneusement aplani? Ne l'a-t-on pas payé pour aplanir le sol, et c'est ce qu'il a fait? Pour comprendre pareille situation, il nous faudrait beaucoup de perspicacité d'esprit. Pourtant, elle n'est pas aussi extravagante qu'il pourrait sembler. En fait, elle a son analogue dans l'histoire sainte.


La nation juive avait reçu prophétie sur prophétie pour l'instruire et l'éclairer au sujet de la venue du Messie. Il devait apporter un renouveau. Le service du temple dans sa totalité et le système de l'ancienne alliance avaient pour but de préparer un emplacement où l'on construirait un temple de vérité éternel. Le culte des types et des ombres constituait les fondations de ce merveilleux édifice.


Mais, comme l'excavateur stupide, ils se barricadèrent dans leur système pour le garder de toute profanation. Mais le besoin de renouvellement était trop grand. Malgré leur refus de tout conseil et de toute explication, la construction devait se faire. La Pierre Angulaire fut mise en place et les protestataires qui considéraient le site seul comme amplement suffisant furent écrasés. L'évolution exigeait que le bâtiment soit édifié sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire.


Leur misère intellectuelle et leur aveuglement étaient une représentation visuelle de Laodicée. Ils étaient « riches et s'étaient enrichis » et n'avaient besoin de rien. Pas le moindre doute n'effleurait leurs esprits, ils étaient les enfants d'Abraham; ils étaient fidèles à leur vocation divine. Ils connaissaient la vérité. Ils avaient beaucoup appris lors de leur captivité. Leur prospérité et leur survie en tant que peuple étaient inséparablement liées aux rites qui faisaient d'eux une nation. Leur négligence, leur folie, l'idolâtrie même leur avaient causé de grands malheurs. Alors ils bâtirent un mur, une barricade d'autosatisfaction qui allait finalement les séparer aussi de Dieu.


Dans leur zèle pour protéger le site de la construction, leur système de salut dans son entier devint une citadelle de Satan. C'est lui qui devint le bâtisseur, et le peuple ses agents, son équipe de maçons. Le temple et ses rites devinrent une fin en soi tandis que prêtres et dirigeants perdaient contact avec Dieu. L'énormité de la perversion de la vérité était stupéfiante. Ils faisaient provision de la manne vivante et elle se corrompait. Ils dérobèrent à Dieu sa gloire, et trompèrent le monde avec une contrefaçon de l'Évangile. Les moyens de salut prescrits par Dieu furent piratés par Satan. La nation d'Israël, dont le nom même a une signification spirituelle profonde, le peuple que Dieu était appelé à être la colonne et le fondement de la vérité, devint le représentant de Satan. La gloire visible du Dieu vivant qui avait jadis résidé au milieu d'eux et répandu la bénédiction divine sur le service du sanctuaire avait disparu désormais. L'Ennemi de Dieu et de l'homme enténébrait la nation.


Nous pouvons nous étonner qu'un tel aveuglement les ait frappés. Comment Israël pouvait-il ne pas reconnaître son iniquité? Le système même qui a été fondé dans le but de révéler le Messie est déformé de telle sorte qu'il le rejette et le met à mort. Ce qui est arrivé une fois au cours de l'histoire sainte est un avertissement pour l'Israël moderne, au temps où le sanctuaire va être purifié.


Leur système de salut par le service du temple était confronté à un changement radical. Pour ceux qui n'avaient pas de « collyre », le « nouveau » paraissait devoir détruire « l'ancien ». Pour nous, avec notre vision rétrospective, éclairée à cent pour cent, nous savons que rien n'a été détruit, mais seulement accompli. L'Agneau Véritable l'a dit avec force : Je suis venu non pour abolir mais pour accomplir... je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota où un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Mais cela était dur à accepter.


Pendant 4 000 ans le peuple de Dieu avait reçu la promesse selon la modalité que Dieu avait assignée, mais le plan se trouvait désormais bouleversé. Le système sacrificiel tout entier avec sa beauté et ses symboles si riches était sur le point de prendre fin. Le temple qui avait été le foyer de leurs espérances spirituelles et de leurs rêves allait faire place à un temple plus parfait qui ne serait pas fait de main d'homme. Pour le meilleur, le plus sincère Israélite, craignant Dieu, un tel changement présentait l'aspect d'une crise spirituelle. Tout ce sur quoi il avait compté pour le salut paraissait menacé. En conséquence, ceux qui suivaient Christ et les disciples eux-mêmes éprouvèrent une profonde angoisse lorsque le voile du temple se déchira en deux du haut jusqu'en bas.


La lumière qui, auparavant ne se reflétait que faiblement au sommet du voile, apparaissait maintenant dans toute sa splendeur comme la Lumière du monde, manifestée dans « le tabernacle véritable », le Sauveur lui-même. Tout ce qui avait été caché dans le lieu très saint était désormais révélé et dans le type les recoins les plus profonds du coeur humain allaient être exposés. Les conséquences pour l'univers étaient si grandes que dix-huit siècles encore allaient s'écouler avant que l'homme soit en mesure de saisir dans son entier le dessein de l'Évangile au terme des 2 300 jours. À cette époque, le fléau du cosmos devait être détruit. L'Écriture est claire : « alors le sanctuaire sera purifié ».


Pour les disciples, il n'y aurait aucune échappatoire à cette agonie de l'âme, face à cette lumière, quand leur furent montrées les conséquences de leur attente. Tous leurs espoirs furent détruits. C'était une débâcle spirituelle catastrophique. Mais il y en a une plus grande qui menace les Adventistes « au temps de la fin ».


Le reste doit passer par la porte ouverte


Les Adventistes du 7e Jour ont nivelé un emplacement pour eux-mêmes et dressent des plans pour les demeures qu'ils comptent bâtir. Mais l'Architecte Divin a la priorité et la Vérité éternelle doit passer en premier lieu. La pierre qui n'est taillée dans la montagne par aucune main d'homme écrasera les plans humains. L'Adventisme est appelé à achever le temple de la vérité qui renferme tout le plan du salut. Mais cet édifice ne pourra jamais être achevé et habité s'il n'est pas construit conformément aux plans du Divin Architecte. Notre propre organisation religieuse, nos projets humains et nos rêves égoïstes, égocentriques, doivent être remodelés pour se conformer rigoureusement au modèle divin. Le traumatisme que cela causera sera pire que celui que les Juifs ont connu.


Tout ce qui peut être ébranlé sera ébranlé. Tout édifice qui n'est pas construit sur le Roc est destiné à tomber. Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle; car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait des oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre mais aussi le ciel. Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, c'est-à-dire les choses créées, afin que les choses inébranlables subsistent.


Ceci implique beaucoup plus que la restauration de l'Évangile dans la pureté apostolique et réformée. Cela signifie que va être construit un édifice de vérité comme on n'en avait jamais vu, une création nouvelle construite selon les plans de « l'Évangile éternel ». Ce serait un temple pour lui rendre gloire; car l'heure de son jugement est arrivée. " Pour les Adventistes, ce sera un séisme aussi bouleversant que ce qu'ont vécu les Juifs lorsque le voile du temple se déchira en deux lors de la crucifixion.


Le ministère de Christ dans le lieu saint doit être compris et proclamé comme une oeuvre accomplie. Le ministère du salut qui a soutenu les fidèles depuis le temps des apôtres jusqu'à la réformation et au travers des sept églises jusqu'au temps de la fin doit faire place à l'étape finale, capitale, parvenue à maturité, de l'expiation. Ce travail dans le lieu très saint met le comble et apporte l'achèvement victorieux à la promesse originelle « d'écraser la tête » du serpent. Enfin les enfants d'Adam prennent la place que Dieu avait préparée pour eux. L'oeuvre de substitution touche à sa fin.


La porte d'espérance et de miséricorde par où, pendant 1 800 ans, les hommes ont eu accès à Dieu a été close au terme des 2 300 jours mais une autre porte a été ouverte. Cette porte mène à la présence même de la gloire de Dieu et au grandiose effacement final du péché dans le lieu très saint. Le péché ne peut subsister en sa présence qui est un feu dévorant. Le Souverain Sacrificateur a ouvert cette porte et « aucun homme ne peut la fermer ». Mais les Juifs qui refusèrent d'entrer par la première porte lors de son ascension sont restés dans les ténèbres. Cette porte, par laquelle les hommes avaient eu jusque là accès à Dieu, n'était plus ouverte. Les Juifs refusèrent de le chercher de la seule manière par laquelle il pouvait être trouvé.


À mesure qu'ils s'approchent de la splendeur du lieu très saint, les Adventistes vont vers une crise. Si nous nous cramponnons aux caractères typiques de l'orthodoxie Évangélique et nous contentons de l'évangile usuel de substitution, de l'évangile de la justification judiciaire, légale, nous aussi nous en viendrons à rejeter l'oeuvre finale du Souverain Sacrificateur qui est de procurer la délivrance du péché. Cette oeuvre ne s'accomplit que dans le lieu très saint. À cause de son importance suprême, Satan s'est approché pour prendre en charge l'oeuvre de Dieu. Son succès auprès de nos ancêtres spirituels au temps de Christ doit être pour nous un avertissement. Son penchant irrésistible à tromper est toujours le même. Aussi longtemps qu'il peut satisfaire et rendre heureux le peuple de Dieu avec une notion immature et corrompue de ce que doit accomplir la purification du sanctuaire, aussi longtemps il le tiendra en son pouvoir.


Cela signifie que Satan va s'efforcer de mettre la main sur tout le système de substitution exactement comme il a pris le contrôle du système de l'ancienne alliance pour combattre Christ et la prédication de la nouvelle alliance. Il proclamera que l'évangile de la réformation, la prédication de Luther, suffit à préparer un peuple pour le second avènement, et que le Seigneur viendra quand nous l'aurons suffisamment annoncé. Il affirmera avec insistance que la substitution suffit et qu'il n'y a besoin ni de repentance ni de purification. Tant qu'il pourra dissimuler l'apostasie sous les dehors de l'orthodoxie, le « Reste » sera trompé comme l'ont été les Juifs. De même qu'ils étaient englués dans la routine du rituel du sanctuaire considéré comme le but de la vie et la garantie de leur salut, de même il nous a suffi que le sang de l'Agneau procure l'annulation légale de ce qui est écrit dans les livres du ciel sans que la loi soit écrite dans nos coeurs. Dans l'un et l'autre cas on a composé avec la vérité car il n'y avait là que l'ombre de la véritable purification du coeur que Dieu voulait obtenir. Des gens qui semblaient adultes étaient en réalité des enfants pour ce qui est de l'intelligence spirituelle. Ainsi en est-il de nous.


À partir de là, des milliers de sermons ont été prononcés sur la déplorable condition de Laodicée. Mais le véritable problème, c'est la satisfaction de soi : nous avons tout ce dont nous avons besoin, nous sommes satisfaits, nous connaissons le plan du salut aussi sûrement que les Juifs connaissaient Abraham. Mais ils n'accueillirent pas la promesse et ils sont tous dans leurs tombes et ils y resteront jusqu'à ce que nous comprenions que Dieu a préparé pour nous quelque chose de meilleur afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection. Cette espérance de rédemption repose sur les épaules de cette dernière génération, et cette responsabilité ne pourra être assumée que quand cette génération comprendra les douleurs et la détresse dont elle est cause : dans son immaturité, elles lui ont été miséricordieusement dissimulées. Nous sommes cette génération! Nous n'avons pas mesuré la souffrance que l'Agneau a supportée depuis le commencement du péché.


Pendant des années nous avons prié pour que vienne la pluie de l'arrière-saison, mais la pluie de l'arrière-saison ne saurait venir tant que nous ne comprendrons pas ce qu'a fait la première pluie lorsqu'elle a abattu tous les types et les ombres qui avaient occupé la place pendant 4 000 ans. Lorsque nous comprendrons cela, alors la pluie de l'arrière-saison pourra venir et elle abattra tout ce que Babylone a construit pendant 6 000 ans y compris toutes les idoles que l'Israël moderne a érigée. La pluie de l'arrière-saison ne produira pas des visages rayonnants qui stupéfient le monde et satisfont l'ego clamant sa justification et désirant ardemment un beau déploiement de puissance. Mes pensées ne sont pas vos pensées... dit le Seigneur. La pluie de l'arrière-saison nous rendra capables d'entendre, de voir, de connaître ce à quoi, aujourd'hui, nous résistons. Le Saint Esprit apportera un message et confirmera le message qui démasque tous les mensonges, dévoile toutes les apostasies et rend manifeste la gloire de Dieu. Le salut sera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, comme a dit l'Éternel, et parmi les réchappés que l'Éternel appellera.


Les Adventistes et l'Adventisme tel qu'il est vécu par ce peuple doivent reconnaître qu'ils sont l'antitype de tout ce qui a procuré le salut avant qu'ils existent. Ils ne pouvaient entrer en scène avant la fin des 2 300 années. Maintenant ils ne peuvent achever leur oeuvre avant d'avoir compris que la pluie de l'arrière-saison, le Consolateur en personne doit convaincre le monde de péché, de la justice et du jugement. Ce que Jésus ne pouvait, jadis, dire à ses disciples, il veut nous le dire aujourd'hui. L'Esprit de vérité vous conduira dans toute la vérité. Cela ne nous gagnera pas des amis ni n'influencera les gens. Il n'en résultera pas des diagrammes montrant combien de pays ont été visités, de langues utilisées ni sur les réalisations spectaculaires qui plaisent à l'égo humain. C'est le message qui jugera le monde avec justice. Il rassemblera des êtres prêts à supporter la douleur, haïs de toutes les nations à cause de son nom, offensés et trahis les uns par les autres. L'Église, et même le monde entier attendent de voir « cet Évangile ».


« Cet Évangile », on le verra lorsque le « corps » de Christ comprendra la signification du chemin qu'il a parcouru. Il fut appelé à sortir d'Égypte; de même le « corps » est appelé à sortir du péché. Il fut baptisé parce qu'il était prêt à entendre le message de Jean et il fit les démarches nécessaires en matière de repentance, de conversion et de foi, ce qui est aussi une expérience vitale pour Son « corps ». Il est l'Époux et l'Église est l'épouse et les deux seront un, un quant au dessein, un quant à la foi, un quant à la victoire. Afin qu'eux aussi soient parfaitement un. Ce « corps » a été préparé pour lui. Jésus est donc infiniment plus qu'un « modèle », un « exemple » ou un « substitut ».Il est un « ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme ». Il exerce son ministère en notre faveur. Il est « l'Agneau immolé dès la fondation du monde ». Dès lors en ce grand jour de l'expiation finale où le péché sera ôté de nos coeurs, notre Seigneur Jésus est le type suprême. Nous sommes l'antitype. Nous sommes le « corps », l'ombre, la contrepartie, sanctifiés et rendus parfaits par sa loi écrite dans nos coeurs et nos esprits. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères.


Au terme des 2 300 jours, le temps devait s'arrêter et la destinée de la race humaine devait être révélée. La révélation du mystère caché depuis le commencement du monde devait éclater. L'opprobre sur le nom de Dieu devait être ôté. L'incrédulité séculaire devait être vaincue tandis que les oracles de Dieu portaient leurs fruits et que sa foi en son « corps » était recomposée. Il triompherait lorsqu'Il serait jugé. Le mystère de Dieu serait accompli et son église, son « corps » vivant s'attacherait à lui et monterait avec lui sur la croix. Quoi qu'il advienne, ces deux seraient un en lui.


L'Épouse doit être une femme adulte


Assurément, le temps est venu pour les Adventistes de savoir que la purification et la restauration du « vrai tabernacle » n'est pas simplement une « doctrine » que le Christianisme Évangélique peut tourner en ridicule et la présente génération d'Adventistes mettre en question. C'est bien plutôt une expérience vécue, vitale, dans la chair et le sang du « Reste », et elle a un rapport précis avec l'actualité de l'histoire confessionnelle et les conséquences immédiates de celle-ci. L'expérience de l'Épouse de Christ sera différente de celle de toutes les générations précédentes. Quand même il y a eu, au cours de l'histoire, de nombreuses incompréhensions dans la vie du peuple de Dieu, à l'égard de la Providence divine, cet état de choses doit cependant changer pour que l'Évangile puisse accomplir sa mission. On doit comprendre ce qu'il est, « la puissance de Dieu pour le salut » à l'égard du péché. La vérité en ce qui concerne le caractère de Dieu doit être révélée dans cette gloire finale qui illumine la terre. Le péché doit être démasqué comme portant en lui les germes de la mort. L'heure sera venue où le temps « ne sera plus », où le doute et l'incertitude prendront fin, parce que le péché a pris fin. L'Église connaîtra ce qu'est la vérité et comprendra que la nouvelle alliance est si essentielle qu'il fallait que le Créateur s'y impliquât en personne. Il est venu « dans ce monde, pour que ceux qui ne voient point voient », et « voir » c'est « connaître » (Jean 9:39).

Ce qui intéresse Jésus, notre Souverain Sacrificateur, au suprême degré, c'est de gagner le coeur de son Épouse, alors l'expiation sera complète. Sa réticence à accueillir son Époux divin est la conséquence de son immaturité. Son inconstance, son association avec les princes de Babylone viennent de la perception infantile qu'elle a de ce que son véritable Époux a donné et a enduré pour obtenir sa main. Il a vu le péché et tout son mensonge. Il est entré en guerre contre le mystère de l'iniquité afin que le mystère de la piété puisse être confirmé. Il s'astreignit au combat contre soi-même afin de prouver que Lucifer aurait pu ne pas chuter, lorsqu'il céda à son « égo » et devint esclave de sa propre volonté. Jésus n'est pas venu pour faire sa propre volonté mais la volonté de son Père qui l'a envoyé (Jean 6:38). Il attend que son Épouse mûrisse et cesse ses engouements superficiels pour la gloire que l'on tire les uns des autres mais qui ruine la foi (Jean 5:44). Son Épouse devra être la femme « belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières. (Ca. 6:10). Sa parfaite beauté ne vient pas seulement de ce qu'elle a renoncé à ses prostitutions et cessé de pécher, mais de ce qu'elle connaît et comprend les combats victorieux de son Époux et elle-même, comme une armée en bataille, connaît les mêmes combats. Elle est montée sur la croix avec lui. Elle a mûri au cours de cette conquête et son âme aspire à être aux côtés de son Époux.


Elle comprendra ce que cela signifie d'avoir l'assurance de l'Esprit parce qu'elle a accueilli Christ par la foi, et sa vie sera devenue la sienne. Son union avec l'Époux donne beaucoup plus de fruits que le seul pardon du péché. Non seulement son péché est ôté, mais la place qu'il occupait est remplie par l'Esprit Saint. Cela signifie l'illumination divine, l'humanité unie à la divinité. Telle sera l'Épouse promise en mariage à l'Agneau; elle s'est préparée, elle est revêtue d'un fin lin, éclatant, pur, les oeuvres justes des saints (Apoc. 19:7-8).


Cela signifie que le « Reste » sera amené à comprendre la vérité telle qu'Adam la comprenait avant la chute. Ils se réjouiront dans la présence de Dieu. Ils comprendront que l'histoire du péché n'est que la manifestation de la haine contre Dieu. Le malheur de l'univers dans sa totalité n'est que le fruit de cette inimitié. C'est pourquoi l'oeuvre de Christ est d'une importance vitale pour l'Église aujourd'hui, mais ceci ne garde son sens et son opportunité qu'en fonction directe de la compréhension que l'Église a de son « péché inconscient ».


Pendant ce temps, Jésus attend patiemment ceux qui sont capables de voir comme il voit et dès lors de vaincre comme il a vaincu. Cachée dans nos rituels de salut immatures se trouve la clef du recoin le plus intime de nos âmes, symbolisé par le « lieu très saint ». Jésus, par son Esprit, sonde les profondeurs de cette dépravation de l'âme. C'est là que le trône de Dieu doit être finalement érigé avec autorité. C'est là que sera compris l'héritage adventiste de la doctrine du sanctuaire, et que seront dévoilés les replis les plus profonds de la pensée. C'est là qu'est le conflit de la croix. C'est là que l'Épouse doit s'attaquer à son infatuation, à sa tiédeur et prendre la décision de se marier.


L'oeuvre qui a commencé en 1844, au terme des 2 300 années, est unique au monde et produit entre Christ et le « Reste » une nouvelle sorte d'union. Il y aura une compréhension mutuelle telle que son « Reste » entrera avec lui dans le lieu très saint. C'est là que le mariage est consommé. C'est là que le péché est effacé. C'est là que Christ s'assied avec le « Reste », et il lui assure que le « vrai tabernacle », le lieu de sa résidence, est purifié. Sa victoire sur lui-même est une garantie qu'il a été en toute chose tenté comme ses frères car tout péché naît d'un amour de soi-même. Ainsi, demeurant avec lui dans le lieu très saint, par la foi ils uniront leur humanité à sa divinité, leur volonté ne fera qu'une avec sa volonté, c'est ainsi qu'ils seront « mariés » avec lui. Ils auront la foi de Jésus qui préserve les mortels du péché. Alors sera achevée l'oeuvre du Médiateur, le sanctuaire sera purifié et restauré en son lieu propre, le coeur des 144 000 aura été purifié. Le péché ne resurgira plus. Voilà ce qui attend le « Reste » dès qu'il décidera d'accepter le collyre pour la vision céleste offert par le Témoin fidèle. Et lorsqu'elle ne sera plus aveugle, lorsqu'enfin elle « verra », alors l'Épouse s'assiéra auprès du Roi sur son trône, comme il l'a promis, car tous deux ils auront triomphé par le sang de l'agneau.


Les lois de la science prouve la loi de la vie


L'Église du reste a dans ses mains un immense potentiel à découvrir. En 1905, un des fils d'Abraham par le sang, Albert Einstein, formula son équation de la théorie de la relativité. Quarante ans plus tard, en 1945, conséquence directe de cette théorie, la première bombe atomique explosa et l'ère atomique naquit. En 1905, il n'existait qu'une théorie, quelques symboles inscrits sur du papier : mais cachée en eux, il y avait une puissance capable d'ébranler les montagnes et de produire une lumière égale à celle du soleil. Il a fallu quarante ans pour que la formule d'Einstein devienne une création vivante, essentielle, preuve éminente de la justesse des prémices.


Il y a plus d'un siècle, en 1848, les premiers croyants adventistes firent une série de six conférences au cours desquelles ils énoncèrent les principales vérités de l'Église du reste, et fondèrent sur l'Écriture leurs « points de repère ». Quarante ans plus tard le Seigneur entendait que ces vérités portent du fruit et donnent une moisson lorsqu'il envoya en 1888 le « très précieux message ». C'était un message pour présenter au monde de manière plus marquée le Sauveur exalté. Il invitait les gens à accueillir la justice de Christ. Tout pouvoir est remis entre ses mains, afin qu'il puisse distribuer aux hommes des dons précieux, communiquant à l'impuissant agent humain le don sans prix de sa propre justice. Tel est le message que Dieu ordonna de donner au monde. C'est le message du troisième ange, qui doit être proclamé d'une voix forte, et accompagné d'une abondante effusion de son Esprit. Christ plaide pour l'Église à la cour céleste, là-haut, il plaide pour ceux dont il a payé la rédemption au prix de son propre sang. Nous ne devons jamais oublier qu'il y en a un qui peut ôter les péchés, et sauver le pécheur. Dieu a donné à ses serviteurs un témoignage qui présentait la vérité telle qu'elle est en Jésus, et c'est le message du troisième ange en termes clairs et nets.


Mais aujourd'hui après plus d'un siècle, la formule de vérité reste sur du papier, largement ignorée, certainement pas expérimentée. Pourtant, cachée dans la vérité donnée à ce peuple, il y a la somme totale de la puissance du Créateur de l'univers. La terre entière doit être illuminée d'une gloire telle que l'homme mortel n'en a jamais vue. La vérité que possède ce peuple est capable d'éclipser l'éclat de tous les joyaux de pensée conçus par tous les philosophes des temps passés, et de réduire au silence les fantaisies théologiques à la mode dans l'humanité.


Les pionniers de ce message, par la prière, la foi, l'étude de la Parole de Dieu, établirent un bastion de vérité qui ne peut être démentie par Satan et tous ses anges. Les pionniers avaient « la vérité présente »; et elle est encore vraie aujourd'hui, mais elle n'est pas vérité présente. La vérité de l'équation d'Einstein n'a ni changé ni diminué d'un iota jusqu'à ce jour, mais la vérité réelle de sa formule fut prouvée par le produit qu'elle a créé. C'est ce qui en a fait une « vérité présente ». La vérité de la formule que détient l'Église du reste doit être prouvée dans le produit qu'elle crée. Bien que plus d'un siècle se soit écoulé, la terre attend toujours d'être « illuminée par sa gloire ». La vérité qui nous a été donnée reste une théorie, mais elle sera trouvée, le résultat est certain. L'Église du reste deviendra réellement le « tabernacle véritable ». Le sanctuaire « sera » purifié. Lorsque son peuple connaîtra et comprendra le message qui a été remis entre ses mains et le mettra à l'épreuve, la preuve de sa vérité éternelle sera donnée. La confrontation avec lui et sa vérité est encore devant nous. Combien de temps attendrons-nous ?


Le tabernacle juif était un type de l'Église chrétienne.


L'Église sur terre, composée de ceux qui sont croyants et fidèles à Dieu, est le « tabernacle véritable » dont le Rédempteur est le ministre. C'est Dieu, non l'homme, qui a dressé ce tabernacle sur une plateforme élevée, dans les hauteurs. Ce tabernacle est le corps de Christ, et du nord, du sud, de l'est et de l'ouest, il rassemble ceux qui le formeront.


Par Christ, les vrais croyants sont représentés comme formant un édifice, pour que Dieu y demeure par l'Esprit. Un tabernacle saint est composé de ceux qui accueillent Christ comme leur Sauveur personnel.


Christ est le Ministre du Tabernacle véritable, le Souverain Sacrificateur de tous ceux qui croient en lui comme leur Sauveur personnel.