Qu'auriez-vous fait si vous aviez été à la place de Caïphe? Réfléchissez un peu. Il avait un travail à accomplir. Il était le chef de l'exécutif. Plus encore, la logique était de son côté quand il déclara qu'il était bon qu'un seul homme meure pour la nation plutôt qu'ils ne périssent tous. À ses yeux, crucifier le Fils de Dieu n'était pas un péché, mais seulement une nécessité administrative. Selon la coutume fréquente des conseils d'administration, entre deux maux il choisit le moindre. C'est un piège dans lequel des Adventistes du 7e Jour tombent souvent. Entre deux maux choisir le moindre, c'est voter pour la continuation du péché.


Est-ce que ceci montre un problème dont on n'a pas encore pris conscience? Se peut-il qu'un peuple sincèrement converti, fidèle à tout ce qu'il a de lumière, ait cependant un péché inconnu dissimulé sous la surface? Dieu peut-il mettre le sceau sur un peuple dans cet état? L'ultime apposition du sceau est-elle en rapport avec le développement du caractère, ou est-ce un simple rituel dans le ciel?


Nous avons longtemps parlé du moment où le peuple de Dieu recevrait le sceau et vivrait sans médiateur ni intercesseur en faisant face au temps d'épreuve de la fin. Le fait même qu'un médiateur soit nécessaire à un moment quelconque montre qu'il y a un problème. Ce problème, c'est le péché, et quand viendra le jour où il n'y aura plus besoin de médiateur, cela signifiera que le problème a été éliminé.


Ce groupe de personnes sera unique dans toute l'histoire. Leur conversion, leur compréhension du péché seront uniques aussi. Elles connaîtront la différence entre l'ancienne alliance et la nouvelle. Elles saisiront qu'elles mettent en oeuvre des idées opposées à la réconciliation. Elles comprendront la pensée de l'ancienne alliance : Dieu réconcilié avec l'homme bien que perverti, alors que la nouvelle alliance permet à l'homme de se réconcilier avec Dieu. L'homme comprendra que depuis le commencement c'est son propre péché qui sépare. Le point essentiel de la vérité du sanctuaire est que Christ ne restera pas pour toujours un Intercesseur et un Substitut; cette opération doit prendre fin. Il doit y avoir un développement des caractères qu'aucune communauté de saints n'a jamais connu auparavant. Ils vaincront « comme (Christ) a vaincu ». Le but n'est pas de préparer un peuple à la mort, mais à la translation.


Le monde évangélique ne perçoit pas la différence entre pardonner les péchés et les effacer. Ils sont disposés à ce que Dieu soit réconcilié avec l'homme alors que c'est l'inverse que la vérité exige. Ils ne croient même pas qu'une véritable purification soit possible ou nécessaire, car, comme un nombre croissant d'Adventistes, ils se contentent de prendre des dispositions pour pécher jusqu'au moment de la glorification. En même temps qu'ils se débarrassent de la loi, ils ont adopté l'idée catholique romaine que le péché ne peut être vaincu tant que les êtres humains ont une nature de péché. Mais il y a un problème plus grave. Dans les balances éternelles de la justice de Dieu, tous les péchés doivent être jugés, connus ou inconnus, conscients ou inconscients. L'ancienne alliance doit être réellement remplacée par la nouvelle avec des conséquences pratiques manifestées dans la vie du peuple de Dieu.


À quelle profondeur le péché est-il enfoui?


Le corps médical reconnaît aujourd'hui la psychanalyse comme une branche légitime et respectable de la médecine qui offre un secours thérapeutique à la maladie mentale. On s'est servi de méthodes scientifiques pour découvrir comment l'esprit fonctionne. On en a conclu qu'il existe une pensée inconsciente qui exerce une forte influence sur la pensée consciente. Ce principe s'attaque à la puissance intentionnelle elle-même dans la vie humaine et s'accorde avec les idées exprimées dans de nombreux textes de la Bible qui affirment que Dieu considère en réalité le coeur, c'est-à-dire la pensée de l'homme. Ce qui contraste violemment avec la manière dont les hommes jugent sur l'apparence extérieure.

Ceci nous fournit, dans l'enseignement sur la purification du sanctuaire, une réponse à la question de ce que la conversion devrait réellement accomplir. Elle doit atteindre plus que l'apparence extérieure. Il y a plus d'une trentaine d'années, un psychiatre praticien chrétien posait la question suivante :


« Étant donné que les processus inconscients jouent un rôle si important dans notre vie mentale et notre conduite, et comprenant que tant de mal gît dans les profondeurs, les théologiens ont très naturellement demandé jusqu'à quel point les processus de rédemption tels qu'ils sont prêchés dans l'Évangile de Christ peuvent affecter l'inconscient. Est-ce qu'accepter les théories de la psychologie moderne conduit à la conclusion que la vie religieuse ne concerne que la pensée consciente, et qu'une très grande partie de la personnalité humaine reste intacte et inchangée ? Devons-nous aussi en conclure que le chrétien doit rester dans un état ou une grande partie de son être est en rébellion contre Dieu, ou est étranger à Dieu ? »


Pour un Adventiste du 7e Jour, la réponse est que toute rébellion et tout ce qui est étranger à Dieu doit être enlevé du coeur avant que l'on puisse se tenir en présence de Dieu. Cela signifie que même la pensée inconsciente doit être purifiée avant que la dernière génération ne soit prête pour la translation. Donc, le seul moyen de purifier la pensée inconsciente est de la rendre consciente. Cela démontrera la puissance de l'Évangile à l'heure même ou le péché porte tous ses fruits et est pleinement manifesté. Comment cela se fera-t-il ? La Bible et les écrits d'Ellen White en donnent une esquisse :


« Les convictions enracinées dans le coeur et l'illumination de l'entendement par la pénétration de la Parole oeuvrent en parfaite harmonie. La vérité présentée à la pensée a le pouvoir d'éveiller les énergies latentes de l'âme. »


« Lorsque Christ sera saisi par la foi et introduit dans le sanctuaire intime de l'âme, l'Esprit Saint façonnera et configurera le caractère selon la ressemblance de Christ. »


Comprenons bien la profondeur de vue qui s'exprime ici :


« Des convictions enracinées dans le coeur » peuvent être inconscientes alors que « la vérité présentée à la pensée » est consciente. De même la vérité « saisie par la foi » est une appréciation consciente qui produira un effet dans « le sanctuaire intime de l'âme », lequel peut être inconscient. La pensée inconsciente a certes une influence sur la conscience et il faut en tenir compte lorsque l'on envisage le caractère dans son entier.


Cela signifie que même « des personnes bonnes » peuvent avoir des péchés sans le savoir. L'oeuvre du Jour des expiations concerne le caractère tout entier. Ceux qui consacrent sincèrement leur vie au service de Dieu sont souvent surpris et déçus de se heurter à des obstacles et de se trouver assaillis par des épreuves et des embarras. Ils prient pour demander de ressembler à Christ, et voilà qu'ils font face à des circonstances qui semblent éveiller tout ce qui est mauvais dans leur fond naturel. « Des défauts se manifestent, dont ils ne soupçonnaient pas même l'existence... Dans sa providence, Dieu met ces personnes dans des situations diverses... afin qu'elles puissent découvrir dans leur caractère des défauts qui leur étaient restés cachés. »


Ceci donne une pertinence nouvelle à de nombreuses déclarations faites par Jésus. Lorsqu'il dit : « Je suis venu afin qu'ils aient la vie, et qu'ils l'aient en abondance » (Jean 10:10), nous pouvons comprendre qu'il ne devait y avoir ni répression ni culpabilité, mais la vie telle que Dieu l'avait conçue. Lorsqu'il dit : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:32), nous pouvons apprécier le pouvoir de guérison de la justice offerte par Christ. Lorsque Jésus raconta la parabole du maître de maison et de sa vigne, avec le meurtre du fils, il mit à nu la pensée inconsciente de ses auditeurs.


L’Évangile peut dévoiler le péché caché


Jean nous fournit l'assurance que Jésus percevait les motifs cachés de l'homme. Il voyait au travers des comédies, du vernis, des apparences changeantes de la société. « Il n'avait pas besoin qu'on lui rendit témoignage d'aucun homme; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme. » (Jean 2:24) Comment avait-il acquis ce savoir? Ce n'est que récemment que la science médicale a commencé à acquérir un peu de la compréhension dont Christ faisait montre il y a des siècles.

Une prophétie d'Ésaïe nous donne une vue profonde de la manière dont Jésus pénétrait des motifs cachés et comprenait la gravité du péché. Ce portrait du Messie dépeint le noble caractère qu'il aurait, comment il l'acquérrait et ce que ce caractère ferait pour lui. Ésaïe nous dit que l'Esprit du Seigneur reposerait sur lui, il aurait la sagesse, l'intelligence, la connaissance. Il ne jugerait pas « sur l'apparence » mais « il jugera avec équité ». Sa justice dominerait à tel point qu'elle Lui serait un vêtement - « la justice sera la ceinture de ses flancs, et la fidélité la ceinture de ses reins. » (Es. 11:1-5)


On trouve fréquemment dans la Bible cette référence aux « reins », souvent en relation avec « le coeur » ou « la pensée ». Cela se rapporte toujours à des facultés mentales profondes. Selon le dictionnaire, l'emploi biblique de « reins » désigne le siège profond des sentiments et des affections. Un lexique indique que dans l'Ancien Testament « les reins » signifient « le siège des émotions et des affections » ; ... (Jérémie 12:2) « tu n'es près que de leur bouche, mais loin de leurs reins »; ainsi, cette expression inclut le caractère, et doit être l'objet de l'examen de Dieu. Cela confirme l'idée que, faute d'un terme scientifique, à l'époque de l'Ancien Testament, qui équivaudrait à « pensée inconsciente », on se servait du terme « les reins » qui avait un sens analogue. Il se référait aux mobiles profonds, au caractère fondamental, ce qui devra se présenter au jugement et être comparé à la Parole écrite et la Parole qui s'est faite chair et a habité parmi nous, le modèle de Dieu pour les enfants des hommes.


L'emploi et la signification de « reins » ne sont pas rares. On en trouve la mention au moins quinze fois. Le Psalmiste écrit : « Je bénis Yahvé qui s'est fait mon conseil, et, les nuits, mes reins m'instruisent » (Ps. 16:7). Jérémie, après avoir pratiquement grondé le Seigneur à cause de la manière dont les méchants prospèrent, remarquant qu'ils ne le servent que des lèvres : « Tu n'es près que de leur bouche, et loin de leurs reins » (Jér. 12:2). Il fait la déclaration solennelle bien connue : « le coeur est tortueux par dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître? » Puis il ajoute : « Moi, l'Éternel, j'éprouve le coeur, je sonde les reins » ( Jér. 17:9-10). Le Témoin Fidèle aussi se réfère aux reins lorsqu'il s'occupe des sept églises : « je suis celui qui sonde les reins et les coeurs » (Apoc. 2:23). Au jugement, rien ne sera caché.


Ainsi le prophète Ésaïe décrit l'attitude de Christ devant Dieu comme une attitude de « fidélité » : c'est pourquoi il est « juste ». C'est la description et le « type » du genre de personnes que le message du troisième ange fera apparaître, car elles aussi, elles auront « la foi de Jésus ». C'est une foi qui s'attache étroitement à la miséricorde de Dieu lorsque sa justice sonde nos « reins » et que selon toute apparence nous sommes livrés à la colère de Dieu. Cet état exceptionnel procure non pas seulement la foi « en » Jésus, mais la même sorte de foi que la sienne, la foi « de » Jésus (Apoc. 14:12). Laodicée est appelée à ce genre de vie fondée sur la foi, le discernement spirituel et la justice de Christ, mais cela ne sera possible que lorsqu'elle « connaîtra », lorsque ses « reins » seront sondés, sa bouche en accord avec ses affections profondes.


Il y a un siècle, le Seigneur a tenté de toucher le coeur de l'Église Adventiste du 7e Jour et il a envoyé ce « précieux message » de 1888 qui était le commencement de l'ultime préparation à la translation. Alors que l'Église était assemblée pour la session de la Conférence Générale en 1893, A.T. Jones exposa une longue suite d'études sur « Le Message du Troisième Ange ». Il fit ressortir que le Seigneur ne prendra pas nos péchés sans notre permission. Le peuple de Dieu doit décider s'il préfère porter lui-même ses péchés ou les remettre à Christ. Mais à l'approche de la pose du sceau, le Seigneur nous sondera et amènera au jour « des péchés auxquels nous n'avions jamais pensés auparavant, ce qui montre qu'Il pénètre jusque dans les profondeurs, et à la fin il atteindra le fond... Il ne peut mettre le sceau, l'empreinte de son caractère parfait, sur nous avant qu'il ne le voie réellement en nous. Il lui faut donc creuser jusqu'à des profondeurs dont nous ne nous sommes jamais doutés, parce que nous sommes incapables de connaître nos coeurs. »


Cet orateur qu'Ellen White a approuvé tant de fois poursuivit en disant que c'est là le processus de sanctification et nous devons comprendre ce que le Seigneur accomplit en nous. S'il nous ôtait nos péchés sans que nous le sachions, cela ne nous ferait aucun bien. Nous serions des « robots ». Il nous est nécessaire de savoir quand le péché s'en va afin de savoir quand sa justice vient. En d'autres termes il lui faut sonder nos « reins » afin que notre rébellion inconsciente soit purifiée.


L’Évangile dans le sanctuaire


Pendant des siècles, les rites du sanctuaire ont été observés d'une façon rigoureuse. Mais on avait oublié le but réel du sanctuaire, si encore on l'avait jamais vraiment compris. Israël avait reçu l'ordre de construire le tabernacle afin que le Seigneur « puisse habiter parmi eux » (Exode 25:8). Mais ils en étaient venus à penser que ce qui comptait vraiment, c'était l'accomplissement des différents services. Cette même tournure d'esprit des Juifs peut être notre propre péril. Si nous nous contentons de transférer au ciel une routine analogue à la leur sur terre et oublions que le problème, c'est le péché, nous restons sous l'ancienne alliance sans espérance. Ils n'ont pas su comprendre que le culte avait été donné à cause du problème du péché. Dieu et le péché ne pouvaient coexister. L'un ou l'autre devait s'en aller. Ainsi il y avait la guerre dans le ciel, et il devenait évident que le véritable péché c'est la volonté d'exterminer Dieu.


Le Seigneur prit des dispositions pour expliquer cela de telle sorte que même les illettrés puissent comprendre. Il ordonna différentes sortes de sacrifices, ayant chacune une application particulière dans le plan d'ensemble. Rien de cela n'aurait jamais existé sans la rébellion des enfants de Dieu et son but de prendre des mesures afin qu'ils aient une autre occasion d'accéder à la vie. En d'autres termes, la « religion » est la conséquence du péché. Le dessein originel appelait à une communication face à face, une ambiance familiale de respect mutuel. Le service devait recréer les conditions de l'Éden. La pensée inconsciente devait être dévoilée et l'inimitié cachée dans le coeur de l'homme ôtée.


Pour restaurer le dessein originel, Christ devint « ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme » (Héb. 8:2). Il est « le médiateur d'une alliance plus excellente » (verset 6). Et ces deux dispositions établissent un « véritable tabernacle » par opposition à celui qui n'est qu'« ombre ». Cela fournit une justification pour tout le service, une « alliance plus excellente » ou la nouvelle alliance à la place de l'ancienne. Cela signifie que le sanctuaire dans lequel Christ officie est le sanctuaire de la nouvelle alliance qui a été créé par Dieu. Crosier envisageait nettement cette interprétation lorsqu'il commença à exposer la question aux croyants après la déception de 1844.


Conformément au type, Christ comme Souverain Sacrificateur ne pouvait pénétrer dans le sanctuaire pour officier sans avoir du sang à offrir. Ainsi la thèse Adventiste est logique et correcte, elle s'accorde avec l'ensemble du culte hébraïque. Christ inaugura son ministère après la crucifixion quand il eut du sang à offrir. À ce moment le péché de la race humaine était consigné d'une manière telle que tout le monde pouvait le comprendre parfaitement, les enfants de Dieu pouvaient se voir eux-mêmes dans l'événement de la croix. Si la prise de conscience de leur action de tuer le Fils de l'homme ne condamnait pas leurs coeurs, rien ne saurait les toucher. L'univers entier était témoin de ce qui se produisait. Après le Calvaire, l'Évangile fut imprégné du pouvoir de recréer les coeurs humains.


Cette fonction dans le sanctuaire inaugurée à la croix est la nouvelle alliance dans son essence même et est en relation avec la Nouvelle Jérusalem comme l'ancienne alliance était en relation avec l'Ancienne Jérusalem. Le « véritable » fut créé par le Seigneur alors que l'ancien était fait et érigé par l'homme. Et qu'est-ce que le Seigneur a érigé? « Une cité ... dont Dieu est l'architecte et le constructeur » (Hébr. 11:10). De même « nous savons que si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite de main d'homme. (2 Cor. 5:1) Mais une cité sans habitants n'est qu'une ville fantôme sans valeur. Ce sont les hommes qui font une cité. Chaque individu existe en tant que « maison »; c'est cela qui importe à Dieu et il en était ainsi au commencement quand il dit : « Faisons l'homme à notre image ». Cette « maison », ce « tabernacle » demeure l'objet de l'attention de Dieu, le but ultime de tout le service du sanctuaire et de sa purification finale. Dans cette oeuvre finale l'univers tout entier doit voir se manifester la puissance de l'Évangile.


L'Église sur terre comprendra ainsi la vérité toute entière. L'ancienne alliance avait affaire aux rites extérieurs et à la purification rituelle, mais la nouvelle doit concerner la purification intérieure, l'inscription de la loi dans l'esprit et le coeur.


Dans le lieu saint du sanctuaire terrestre, on devait confesser chaque jour les péchés connus. Chaque année au jour des expiations, le service du lieu très saint devait effacer le péché. Ces symboles ne peuvent avoir de sens que s'ils renvoient à la réalité qu'ils représentaient. Par conséquent le rituel tout entier doit être tenu pour une manifestation qui explicite le mystère de la sainteté avec toute sa signification dernière en opposition au mystère d'iniquité.


Cela signifie que depuis la croix jusqu'en 1844 il y a eu une oeuvre à faire pour la pensée consciente de l'homme, devait précéder le jour de l'expiation finale à l'exclusion du travail plus profond dans la pensée inconsciente. Le monde devait entendre le message d'espérance. L'Évangile proclamait à l'humanité entière qu'il y avait un salut en Christ par la foi. Tout péché connu, s'il était confessé, pouvait être pardonné et le serait. Le sang du Christ le garantissait.


Toutefois, depuis 1844, c'est une oeuvre différente qui devait être faite aussi sûrement que le jour de l'expiation annuelle différait du ministère quotidien. Après 1844, une tâche nouvelle devait être accomplie. L'univers devait assister à une re-création des enfants de Dieu, quand l'inimitié inconsciente contre lui serait mise à jour et que l'homme connaîtrait son péché pour ce qu'il est réellement. Cela signifie que dans le type et dans l'antitype le lieu saint se rapporte à un travail sur la pensée consciente alors que le Lieu Très Saint, Le Saint des Saints, a affaire à la purification de la pensée inconsciente. Ceci met l'ancienne alliance en opposition avec la nouvelle, des milliers d'années de symbolisme et de typologie deviennent clairs et d'une importance vitale pour la septième Église. Ainsi lorsque Laodicée commencera à comprendre son aliénation, son orgueil subtil et son péché inconscient, elle « connaîtra » alors sa misère, son inimitié contre son Sauveur, elle se repentira et sera guérie.